Interview Richard Hugues - L'Aéronef (Lille) - 24 mars 2005
En arrivant sur Lille, nous étions tout excités à l’idée de réaliser l’interview que nous avions obtenue grâce au culot d’Amandine et à la gentillesse des gars de Keane. Nous avions mitonné avec l’aide des fans francophones une belle liste de questions à leur poser.
On nous avait donné rendez-vous à la salle à 15h30 et le temps d’arriver d’Amsterdam, de garer la voiture, de repérer les lieux et de manger un morceau, ça a été un peu la course pour arriver à l’heure ! Mais on était là. Nous sommes donc rentrés et avons demandé à voir Colin après s’être présentés. Il a fallu attendre quelques minutes avant de voir quelqu’un arriver ce qui n’était pas plus mal car cela nous a permis de reprendre notre souffle!
Un employé de la salle est donc arrivé et nous a demandé si nous étions « Le Monde » ! Pas de « de Keane », ils n’ont quand même pas cru que nous étions du journal le Monde quand même! Nous l’avons suivi à travers la salle, puis vers les coulisses, et après avoir dû se baisser pour passer sous une passerelle et avoir monté une volée de marches, nous voilà arrivés dans un couloir où Colin nous attendait. Il nous dit bonjour et nous annonce que l’interview ne se fera qu’avec Richard. Pas de problème, c’était déjà trop bien de pouvoir interviewer Richard!
Sur ce, Colin nous a ouvert une porte fermée par un digicode (!) et Richard nous attendait à l’intérieur. Nous entrons dans une petite salle dans laquelle un canapé et 2 fauteuils faisaient face à un buffet froid bien garni : panier de barres chocolatées, assiettes de crudités (avec même des artichauts tout épluchés!) et des espèces de cakes bizarres. Richard nous a tout de suite mis à l’aise et nous a proposé quelque chose boire et des chocolats.
Nous étions fin prêt et l’interview pouvait commencer…
Le Monde de Keane : Pour les français, l’Olympia est une salle mythique (ndlr : à Paris). Qu’est-ce que ça vous a fait d’y jouer?
Richard : C’était vraiment génial! Nous y avons vraiment pris du plaisir! Parfois vous allez jouer dans une salle et vous n’en savez pas plus, et au fil de la journée ou en préparant une tournée, vous en apprenez plus et nous avons donné quelques interviews ce jour là et quelqu’un nous a dit : « Oh vous savez combien cette salle est importante ». Ce à quoi nous avons répondu : « Ben nous savons qu’elle est bien » et ils nous ont dit « Les Beatles ont joué sur cette scène » et c’est le plus grand concert qu’ils aient jamais fait en France ! Puis on vous donne de plus en plus d’informations de ce type, et soudainement vous réalisez « Mon Dieu! C’est vraiment important! ».
C’est vraiment une salle très importante, et nous nous en sommes rendu compte progressivement dans la journée. Et évidemment, rien que d’y aller le soir, nous nous sommes dits « Quelle salle superbe! ». J’étais content de voir qu’ils avaient enlevé les sièges du bas, car c’est toujours mieux quand les gens sont debout. Ils peuvent être tous devant plutôt qu’éparpillés. Et de cette façon, plus de personnes peuvent venir. Oui, c’était chouette et nous avons vraiment passé un bon moment. Nous pensons que le concert était vraiment bon. Un jour, on créera une salle, et ce sera la salle de concert parfaite et il y aura un sol incliné, comme ça les gens de derrière pourront voir tout ce qu’il se passe. Mais oui, c’était une salle superbe!
Avez-vous pris une photo de votre nom à l’affiche?
J’ai été si près de cette affiche. Car le bus est descendu dans le garage, et je voulais sortir. Mais je suis arrivé à la dernière porte et c’était fermé. J’ai marché tout le long, vous savez le long couloir par lequel vous devez passer où il y a le vestiaire. J’ai monté les escaliers, et j’ai fait porte après porte, et les dernières étaient fermées.
On vous enverra la photo!
Oui, mettez-la sur le site.
Vous avez eu une journée libre à Paris…
Oui la veille.
… et qu’as-tu fais?
J’ai marché pendant des kilomètres. Nous étions à l’hôtel sur l’avenue Haussman, à côté des Galeries Lafayette. Bref, j’ai marché jusqu’au Louvre, mais il faisait un temps superbe, alors je me suis dit « J’irai plus tard et je vais continuer de marcher ». Alors j’ai marché. Je pensais que je me dirigeais vers l’île où est Notre-Dame, mais j’ai pris le pont avant l’île. J’ai raté l’île!
Alors j’ai continué de marcher, et je me suis dit « Cette île est vraiment grande! » puisque je n’ai jamais retrouvé la Seine! Et je suis arrivé dans un grand centre commercial et je me suis rendu compte que je l’avais ratée! Je savais ce que j’avais fait, je n’avais pas regardé le plan. Puis, je suis allé vers… est-ce un Parlement ou quelque chose dans le genre?… avec un grand dôme doré, près du Musée Rodin…
Les Invalides? Où repose Napoléon?
Oui c’est ça! Je suis donc arrivé là, et je me suis dit « Bon, je vais au musée Rodin ». Parce que j’y suis déjà allé et je n’avais pas eu le temps de voir l’intérieur. J’ai seulement vu l’extérieur qui est vraiment impressionnant! Alors je me suis dit que j’allais y aller et finir la visite, voir le reste. Mais c’était fermé car c’était un lundi! Je voudrais me plaindre à propos des musées qui sont fermés le lundi! Pourquoi le lundi?
Oh, toujours les lundis
Mais pourquoi les lundis? Au nom de quoi? Du lundi?
C’est parce qu’ils sont ouverts les dimanches.
Alors pourquoi n’employent-ils pas d’autres personnes pour ça, seulement les lundis?
(rires) Nous transmettrons ta plainte! Tu devrais faire de la politique en France!
Vous savez, pourquoi pas? Je n’étais pas la seule personne qui était là et disait « Hein? Lundi? ». Enfin c’est stupide! Passons… Donc j’ai essayé d’aller au Musée Rodin, je n’ai pas pu aller au Musée Rodin, et c’est un drame. Alors la prochaine fois qu’on est là, j’irai et s’ils ne me laissent pas entrer, je rentrerai par effraction! Je grimperai par dessus la barrière! (rires)
Quand vous voyagez dans un pays, regardez-vous l’architecture des bâtiments et des lieux?
Oui bien sûr! Surtout quand on est dans une ville aussi belle que Paris, ou encore Amsterdam, où nous étions la dernière fois, vous savez tous les musées et autre. Cela fait un contraste avec la campagne où nous avons grandi. Il n’y a pas de musée, pas de chef d’œuvre international que tout le monde connaît. La Joconde ne demeure pas à Battle. (rires) Paris est une ville superbe, alors oui en général, on en profite !
Avez-vous des rituels avant d’entrer sur scène?
Des rituels? Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a une salle de musique (pointant vers le fond de la salle). Et dans la salle d’à côté, nous avons un piano, enfin un clavier et j’ai une petite batterie électronique. Elle n’a que 3 pads, enfin 2 pads et 2 pédales. On essaye juste de s’échauffer parce que c’est quelque chose de très physique que de venir sur scène. On s’étire, on fait bien circuler le sang, on s’échauffe tout simplement parce que parfois tu te sens un peu endolori, comme aujourd’hui, mon cou l’est un peu, après la nuit dernière.
Vous étiez si haut perché! Nous aussi, on a le cou endolori!
Je sais! J’aime les scènes hautes, mais enfin tant que les gens peuvent voir…
(regardant vers Sousada) Elle ne pouvait rien voir, elle a dû reculer.
C’est bien en fait. Ça veut dire que tout le monde peut voir, et c’est vraiment important parce que je sais ce que c’est que d’aller à un concert avec un ami qui n’est pas très grand et qui n’a pu rien voir du concert. C’est tellement décevant, tu payes cher pour voir un concert et tu ne peux rien voir, c’est la pire chose !
Et que fais-tu pendant Allemande? Tu t’échauffes toujours?
Non, en fait je suis en sueur, alors je me mets une serviette sur les épaules, sinon j’ai vraiment froid à cause de la sueur qui sèche. Je bois un peu d’eau. Et en fait, je vais sur le côté de la scène et je regarde. J’aime regarder et écouter, en enlevant mes oreillettes que j’essaye de sécher, parce qu’elles sont trempées dans mes oreilles et je ne peux rien entendre. Je me détends, c’est tout. Et à la fin, quand ils arrivent à la dernière partie de la chanson, je recommence à m’échauffer les mains.
Alors pas de filles ni d’alcool?
Non pas de fille, pas d’alcool, ni de pipe à crack. Vous voyez (nous montrant des fruits et légumes sur la table et 2 paniers remplis de barres chocolatées), le chocolat est notre drogue. Voilà.
On sait que Tim chante, et toi? Va-t-on entendre le son de ta voix sur le prochain album?
(rires) Je dirai que c’est assez peu probable. Mais vous avez raison, Tim chante et je trouve qu’il a une belle voix.
Mais tu peux chanter aussi…
(surpris) Je peux? Non, je ne peux pas!
Il y a un mp3 qui traîne sur le web…
Oh c’était quelque chose de stupide (rires). Je n’arrive pas à croire comment sonne ma voix…
Comment décidez-vous des chansons qui seront jouées en concert?
La setlist pour les concerts? C’est une chose assez difficile en fait. (regardant autour de lui) J’essaye de voir si on n’en a pas une là, mais non. C’est une chose difficile et ça devient de plus en plus compliqué maintenant que nous avons introduit les projections vidéos et les caméras. Nous les avions déjà au Royaume-Uni pour notre dernière tournée en novembre.
Comme nous n’avons sorti qu’un album, et qu’on joue pour un bon moment, évidemment nous savons que beaucoup de gens dans la salle connaissent des chansons comme « Snowed under » et « On a day like today » et même les nouvelles chansons, et « Allemande »… mais en fait, la plupart des gens dans la salle ne connaît que les chansons de l’album. Et ça veut dire qu’en Europe, ils ne connaissent pas « On a day like today »… Alors ça veut dire que les gens ne connaissent que… un total de 9 chansons pendant le concert?
Onze?
Oui, mais on ne joue pas « Untitled I » et on ne joue pas… heu… autre chose… Mais, de toute façon c’est un procédé difficile de décider comment les films vont coller, parce qu’on essaye de construire un spectacle, vous savez. On commence par quelque chose de plutôt rock, puis on joue quelques nouvelles chansons, ensuite on introduit les projections vidéos et nous arrivons à « Somewhere only we know » qui passe toujours très bien, et on revient sur quelque chose de calme avec « Allemande », ensuite les caméras pour « This is the last time », et le concert s’achève avec « Bedshaped ». C’est vraiment une chanson parfaite pour finir le spectacle, avec des lumières très dramatiques.
Et après tu vois vraiment ça comme du théâtre, je veux dire par là, sans essayer d’avoir l’air prétentieux, mais on y pense vraiment beaucoup, parce que parfois quand tu essayes une liste de chansons, ça à l’air bien sur le papier, puis tu l’essayes, et soudainement à un moment précis, c’est comme si une chanson était à la mauvaise place. C’est pourquoi nous ne changeons pas beaucoup la liste après avoir trouvé ce qui marchait…
Mais vous savez, il y a d’autres chansons que nous savons que les gens aiment, comme « Snowed Under ». On sait que vous voulez l’entendre, mais pour le moment, on ne sait pas où la mettre dans la liste. C’est vraiment compliqué. Il n’y a pas de place naturelle et si tu joues trop de chansons que les gens ne connaissent pas d’affilée, alors leurs oreilles saturent, vous savez, c’est comme d’aller voir un groupe que vous ne connaissez pas, au bout d’un moment, vos oreilles saturent et vous n’appréciez plus. C’est pourquoi nous ne jouons plus « Snowed Under » pour le moment.
Ok, on peut prendre ça pour une raison officielle (rires)
Mais on aime la jouer, et on continuera…
Peux-tu nous en dire plus à propos des nouvelles chansons : « Nothing in your way » et « Hambourg Song ». Comme de quoi ça parle ou…?
Hum, je pense que Tim est sûrement la meilleur personne pour répondre à ça, et le mieux pour ça est de mettre un message sur le forum, mais une chose que j’aimerais dire c’est que je pense, personnellement, que « Hamburg Song » est celle que je préfère, au niveau des paroles, de toutes les chansons de Keane jusqu’à maintenant. Je pense que le message est vraiment très puissant, et je suis sûr que les gens peuvent aller voir sur le site de Chris Flynn (rires) pour y lire les paroles et voir ce dont il s’agit.
En fait Tim les a mises sur le forum (rires)
Non ?! C’est chouette!
Que ressens-tu par rapport aux fans, certains d’entre nous connaissent les paroles et…
Oh c’est génial, c’est vraiment plaisant pour moi parce que les paroles, surtout à l’étranger, je devine que si, vous vous parlez anglais mais il y a un tas de gens qui ne parlent pas bien anglais et qui pourtant connaissent les paroles. On imagine toujours que la mélodie est la chose la plus importante, mais ça te donne l’impression que les gens sont entrés dans les paroles également, et c’est génial.
Les paroles sont vraiment sous-estimées à l’heure actuelle dans la musique et nous essayons d’avoir des bonnes paroles. Tim passe énormément de temps à agoniser sur les textes, et c’est une partie très importante. Je ne pense pas qu’on puisse avoir une bonne chanson sans un bon texte. Alors c’est quelque chose de très important dans ce que nous faisons et c’est agréable que les gens les connaissent. Je pense que ça en vaut la peine.
On aimerait savoir : quelle est la chose la plus difficile à gérer maintenant que vous êtes célèbres?
La chose la plus difficile?
Comme les fans embêtants qui vous attendent dehors? (rires)
Non, on ne trouve pas ça embêtant parce qu’on n’est pas obligés de sortir. Mais on le fait. On attend probablement plus longtemps maintenant, et certaines personnes ne peuvent pas attendre aussi longtemps et c’est une dommage, mais tu ne peux pas aller à la sortie et attendre chaque personne qui quitte le concert, et donner des autographes à tout le monde. Ou alors on serait encore là et on raterait le prochain concert. Mais ça ne nous ennuie pas, si on ne voulait pas le faire ou si l’un de nous était malade, comme ce fût le cas une fois pour Tom qui n’a pas pu le faire après un concert aux Etats-Unis parce qu’il était malade, on le fait pas. Et je l’ai fait une fois où j’ai juste signé tout ce qu’on me tendait, et je suis parti de suite car j’étais malade, mais je pense que les gens le comprennent, et si les gens le comprennent alors c’est bien.
Je ne sais pas quelle est la chose la plus embêtante… Je pense que c’est d’être… Parfois cela peut être pénible d’être si occupé, et d’aller dans une ville et ne pas avoir le temps de la visiter. Ça peut être triste, parce que tu vas dans une ville pour donner un spectacle, comme aujourd’hui, j’ai eu une heure de libre alors j’ai juste été me promener sous la pluie. J’ai trouvé un magasin de batterie, acheté une paire de baskets, pris une bonne tasse de café et j’ai l’impression de savoir à quoi cette ville ressemble, alors je jouerai ce soir en me disant que je sais où habitent tous ces gens, et parfois c’est juste, en particulier quand vous êtes dans un endroit aussi extraordinaire que…
Vous savez, j’ai été à New York six fois et je n’ai jamais été à la Statue de la Liberté! Et la prochaine fois, je m’en fous, j’irai à la Statue de la Liberté parce que j’en ai marre de ne pas pouvoir y aller. Ça peut être une des choses ennuyeuses, d’être si occupé que tu n’as pas le temps. Nous avons vu des endroits superbes, et je n’ai jamais été aux musées que je voulais visiter comme le musée Picasso à Amsterdam. Je n’y suis jamais allé, et il y a d’autres choses où j’aimerais aller…
Ça et je ne sais pas… Je mange du chocolat tout le temps, c’est inquiétant…
(montrant les paniers de chocolats) et il n’aident pas…
Non, je sais…
Ils t’appellent et crient « mange-moi! mange-moi! »
Je sais! J’ai déjà mangé 3 Lion et un Twix aujourd’hui. Mais juste des petits…
Ça compte pour un alors.
En ce qui concerne les projections pendant le concert? Nous avons rencontrés Corin hier, il est sorti après…
Oui c’est bien qu’il ait pu vous rencontrer.
C’était vraiment bien de pouvoir parler avec lui et de pouvoir le remercier pour ses superbes vidéos. Et on aimerait savoir, avoir des images qui bougent derrière vous, ça ne vous distrait pas?
Je ne peux pas les voir d’où je suis, mais je sais que parfois Tom se retourne vers moi pour me regarder, et parfois je le vois ne pas me regarder, mais lever les yeux et vous savez, c’est parce que c’est vraiment quelque chose de beau. Je ne sais pas, je ne trouve pas ça distrayant parce que je ne les vois pas. Mais en fait il m’arrive parfois de faire ça (tournant la tête) juste pour vérifier que tout fonctionne bien (rires).
C’est quelque chose que nous avons toujours voulu faire et maintenant que nous en avons les moyens… Les derniers concerts que nous avions donnés en Europe, nous n’avions pas pu nous le permettre, car c’est vraiment très cher de prendre l’équipement en plus dont on a besoin, puis les gens pour le faire fonctionner et évidemment il faut faire faire le film en premier, trouver les gens pour le faire, et les projecteurs sont affreusement chers. C’est vraiment une chose très difficile à faire, et on gagnerait plus d’argent si on ne le faisait pas, plutôt que perdre de l’argent à le faire.
Mais nous avons toujours voulu faire des spectacles comme ceci où il y a ce petit extra et nous avons joué dans des petites salles où normalement tu ne vois pas ce genre de choses, et c’est vraiment excitant pour nous de pouvoir apporter quelque chose de différent. Je pense que ces films sont des œuvres d’art. Les ombres chinoises sont mes préférés pour l’instant, je trouve ça génial. Je pense pouvoir dire ça, puisque que ce n’est pas moi qui l’ai fait (rires). Les gens aiment ça, et je sais que beaucoup de gens viennent à plus d’un concert et je pense que cela leur donne quelques choses de différents à regarder pendant les concerts.
Qu’en penses-tu? Des gens qui voyagent juste pour vous voir?
C’est génial, c’est incroyablement flatteur parce… je me rappelle de quelqu’un qui venait voir Travis quand nous faisions leur première partie, c’était quelqu’un qui venait du Japon et qui a vu je pense 17 concerts de Travis au Royaume-Uni. Elle était au Royaume-Uni pour tout le mois et a fait tous les concerts, elle a fait 17 concerts de Travis en un mois, et puisque nous faisions leur première partie, elle nous a vu 17 fois aussi.
Je vous ai vu l’année dernière à Glasgow en fait.
Au SECC? J’aimerais rejouer là bas, c’était vraiment chouette! C’était le plus grand concert en salle que nous avions donné jusqu’à y’a pas longtemps et c’était énorme.
Il y avait des gens qui avaient la chair de poule comme mon mari qui me disait « Regarde, j’ai la chair de poule » parce que c’était vraiment très bon.
(impressionné) Oh wow! Merci! On se sent très flattés que les gens nous suivent un peu partout et qu’ils veuillent voir plus d’un concert. Vous savez, je pense que ça veut dire que les gens sont connectés avec notre musique, qu’ils la comprennent et que ça les touche, et c’est exactement ce que nous avons toujours souhaité faire.
Et est-ce que le public est différent d’un pays à un autre? Devez-vous vous adapter à votre public ou…
Ce n’est pas tant d’un pays à un autre mais plutôt d’un soir à l’autre, parce que la salle est toujours différente, la scène est toujours différente, ce n’est pas que le pays…
[ Sécurité : Balance dans 5 minutes, Richard ]
5 Minutes? OK.
Je ne pense pas que tu puisses vraiment généraliser sur la base des pays, mais il y a certaines choses qui sont différentes. Mais au fond chaque soir est différent, parce que chaque salle est différente, la façon de la voir est différente, tu vis un jour différent et tu te sens différent chaque jour. Vous voyez, même à Brixton où nous avons donné trois concerts de suite, chacun des trois soirs était différent et donc je ne sais pas…
Je pense que Tom est la personne dont la performance est la plus différente chaque jour à cause de ce qu’il dit et de sa manière d’interagir avec le public, parce que Tim et moi, on est chacun à notre place. Mais j’aime entendre ce que crient les gens et ce qu’ils ont sur leurs drapeaux et autre, et voir que les gens s’amusent.
Bon la dernière question. Connais-tu des chansons françaises?
Si je connais des chansons françaises…
C’est le moment de nous faire entendre ta voix! (rires)
Non non, je ne chanterai pas (rires) mais je connais évidemment « Joe le taxi ».
Wow! On est impressionnés.
Vanessa Paradis?
Oui!
Et quoi d’autre, il y en a une autre… Rufus ne chante-t-il pas quelque chose en Français?
Oui tout à fait, « La complainte de la Butte ».
Donc, il a une chanson française… qui d’autre? Il y a un bout de cette chanson de Travis qui est en français…
« The last laugh of the laughter »?
Mais j’ai bien peur que ça ne compte pas.
Non pas vraiment, mais « Joe le taxi » c’est bien. On pensait que tu allais nous dire un truc comme « Alouette » ou quelque chose dans ce genre là ou des chansons que tu aurais apprises à l’école… (rires)
En fait, mon professeur de français Mme Birdies nous jouait « Joe le taxi » quand on était jeunes… je montre mon âge là!(rires)
Les minutes sont passées à une vitesse folle et le temps qui nous était imparti s’était écoulé…
Nous aimerions remercier tous ceux qui ont contribué à rendre cette interview possible, Chris Flynn pour son aide, Dan pour la communication entre les différents intervenants, Alastair pour sa patience à la fin des concerts, Colin pour sa gentillesse, Adam pour avoir corrigé la version originale, les fans qui nous ont fourni des questions, et bien évidemment Tim, Tom et Richard pour leur engagement envers leur fans, leur gentillesse et leur patience.