Interview Tim - 08 juin 2006 (Calendrier de l'Avent 2007)
Vous avez sans doute été assez contents de l’accueil réservé à votre premier album, Hopes and Fears…
Oui, ça s’est incroyablement bien passé, surtout en considérant que nos attentes étaient très faibles, je suppose, par comparaison. Mais oui, oui, ça a été deux années bizarres et quelque peu surréalistes…
Personne n’aurait pu réellement s’attendre à ce qu’il devienne aussi énorme…
Non, je ne pense pas que quiconque ait pu prévoir ça, et nous mêmes n’avions certainement aucune idée de ce qui allait se passer. Je me souviens que la maison de disque… Nous étions tous un peu excités de voir qu’ils voulaient que l’album devienne platine et tous ces trucs un peu louches de chiffres de ventes dont ils parlaient. Ça commençait à nous remplir d’un sentiment de terreur, la façon dont tout le monde revoyait les ambitions à la hausse et le fait que ça allait être très décevant, alors que tout ce que nous voulions réellement faire était sortir le truc, en vendre quelques exemplaires et que ce soit un début, et en fait ça s’est terminé en dépassant les espérances de tout le monde.
Oui, vous savez, ça a tout de suite bien marché dans certains pays, dans d’autres ça a frémi un peu et en France ça n’est qu’après quelques temps en 2005, au milieu de l’année 2005, bien après la sortie du disque, que c’est soudain devenu énorme. Et ça a été la même chose en Allemagne. Je ne sais pas, même au Portugal, c’est marrant, je pense que c’est parce que nous tournions beaucoup. Il n’y a pas eu ce genre de grande campagne, de style marketing pop qui fait qu’un disque est directement numéro un dans le monde entier, ce qui semble être la façon dont les choses se passent aujourd’hui. Pour nous, il s’agissait avant tout de tourner dans tous les pays du monde, en commençant par jouer dans des clubs et en essayant d’intéresser les gens comme ça, et nous y sommes retournés encore et encore, et si on se construit une réputation de groupe de scène, un jour ou l’autre les gens veulent en entendre d’avantage.
Je ne sais pas ce que c’est, je suppose que nous avons de la chance que l’anglais soit la principale langue dans le monde pour l’instant, mais il y a quelque chose, je ne sais pas, dans les mélodies, c’est ce qui touche toujours les gens, n’est-ce pas? C’est une des choses géniales avec la musique, ça peut être une façon de communiquer là où les autres moyens de communication échouent, alors oui, vous voyez, c’est vraiment un truc super. C’est assez bizarre de jouer au Japon, tu ne peux même pas comprendre ce que disent les panneaux dans les rues et pourtant il y a quand même des gens qui chantent tes chansons en même temps que toi.
Oui, nous étions sans cesse nominés pour des choses totalement inattendues, ce qui était assez agréable. Nous avons commencé par être nominés pour le Mercury Music Prize, ce qui était quelque chose de très flatteur, il me semble, parce que c’est une récompense musicale tellement importante, puis probablement celle qui comptait le plus pour moi, le prix de l’auteur de chansons de l’année Ivor Novello, qui est, je ne sais pas, quelque chose dont j’ai toujours vaguement entendu parler et qui possède une sorte de prestige légendaire. Je pense que la première fois où j’en ai entendu parler a été quand les Pet Shop Boys en ont remporté un pour, je ne sais plus, un de leurs grands singles, vers 1988. Ça me semblait être quelque chose que j’espérais que nous pourrions avoir une chance d’obtenir à un certain point de notre vie de groupe, mais le fait de nous retrouver au premier plan si vite a été un réel honneur en tant qu’auteurs de chansons. Le truc des Grammies, c’était vraiment étrange parce que c’est arrivé très tard, un an, en fait plus d’un an et demi après la sortie de l’album, et donc, de nous retrouver soudain nominés pour un Grammy, qui est évidemment un grand truc international, et ‘Meilleur nouvel artiste’ qui est un des plus gros prix de la soirée, c’était très, très bizarre. C’est agréable d’être complètement surpris par quelque chose.
Non, non. J’ai le Ivor Novello Award sur une étagère quelque part et j’en ai un autre, un Brit je pense, le Brit Award du Meilleur Album, mais tout le reste sert juste à coincer une porte, je crois.
Oui, je suis rentré d’une de nos tournées, nous avions accumulé pas mal de disques d’or et de platine, ce qui est sympa, mais ma femme a décidé de les exposer sur un mur en haut de l’escalier de notre appartement et c’était tout simplement tellement affreux et de mauvais goût que je lui ai fait enlever immédiatement. C’était trop, genre panthéon. Tous ceux qui allaient venir chez nous allaient se retrouver face à cet étalage de notre si merveilleux succès et donc j’ai décidé d’arrêter ça avant qu’il ne soit trop tard.
Un truc qui était vraiment, vraiment bien, c’était de donner des concerts. C’est étonnant, pour quiconque nous a vu jouer dans un petit club comme le Water Rats à King’s Cross en 2003, nous jouions à peu près la même liste de chansons qui se sont retrouvées sur l’album et pourtant, en 2005, nous jouions au Madison Square Garden et… et bien je pense que notre performance était totalement transformée, c’était beaucoup plus énergique, plus viscéral et tout simplement plus rock, plus excitant et plus physique, et c’est quelque chose qui a simplement évolué naturellement. Comme Tom qui, je pense, est devenu un chanteur incroyable sur scène. C’est vraiment super que tout ça nous soit arrivé, juste parce que nous avons joué et joué et joué, plutôt que d’être une espèce d’image de groupe manigancée, donc c’est quelque chose dont nous sommes vraiment, vraiment fiers. Il y a d’autres choses, nous avons simplement appris, tu dois tout apprendre au fur et à mesure. Nous avons toujours été comme ça en tant que groupe, vous voyez, quand nous avons commencé, nous ne savions même pas bien jouer mais, je ne sais pas, nous avons appris tout ça en avançant. Nous avons toujours fait beaucoup d’erreurs et tout ce que tu fais, c’est par expérience. Nous faisons encore des erreurs, il y a des choses que nous avons toujours faites depuis le début, pas des énormes erreurs de jugement épouvantables mais, je ne sais pas… Tu apprends à plus faire confiance à ton instinct et nous avons appris que si nous sentons que quelque chose est bon, alors nous devons le faire. Si nous sentons qu’un truc est un peu ringard ou si c’est quelque chose qui ne colle pas bien avec notre philosophie de groupe, nous devons tout simplement l’ignorer.
Oui, je veux dire, nous avons vécu une période incroyable. La seule erreur, la seule chose que je regrette, probablement, pour le groupe, c’est que, comme tout est arrivé si vite, une fois que l’album est sorti, nous tournions encore et encore, le succès est devenu une sorte de boule de neige, je suppose, et nous ne nous sommes jamais posés pour en profiter ensemble comme il aurait fallu, je pense. Nous n’avons jamais pris le temps de nous détendre et de réfléchir, de penser à cette réussite. Nous n’avons jamais été le genre de groupe qui s’assied pour s’auto-congratuler, où chacun dit aux autres à quel point ils sont formidables, mais je pense qu’il y a de la place pour savourer le moment, alors que nous sommes un peu tombés dans le piège de toujours penser à ce qui allait se passer le lendemain, à comment nous pouvions donner de meilleurs concerts, encore meilleurs, toujours à regarder devant nous, à penser au prochain truc en étant simplement, je ne sais pas, impatients. C’est très bien mais de temps en temps il faut savourer les choses que tu as réussies en compagnie des autres et comme nous n’avons jamais fait ça, il y a eu un sentiment de, je ne sais pas… Je pense que ça a eu un effet légèrement néfaste sur nous, psychologiquement.
Et bien, je pense qu’il y a un peu de ça, avec toutes ces sortes de hauts et de bas par lesquels tu passes quand tu voyages autour du monde et que tu fais tout ça, tu dois devenir très vite capable de rire de tous les moments difficiles, ce qui est la façon dont les choses doivent se passer. Nous avons rendu les choses un peu plus difficiles pour nous, parce que nous avions beaucoup de tension et d’énergie contenues, je pense, beaucoup de tensions à l’intérieur du groupe, et au lieu de laisser tout ça derrière nous, de ne pas nous voir pendant deux mois et de reprendre une bonne respiration avant d’aller en studio, nous y sommes allés directement pour essayer de travailler sur de nouvelles chansons… Donc, nous avons presque consciemment amené avec nous en studio tous nos bagages émotionnels, je suppose, et ça a donné un disque plein de ce genre d’énergie et de tension, mais ça veut aussi dire que le processus d’enregistrement a été assez tendu et intense. C’est sans aucun doute devenu assez sombre par moments, nous sommes passés plusieurs fois assez près de la séparation et, vous savez, il y avait beaucoup de sentiments négatifs dans l’air, mais j’ai trouvé que nous avions en fait transformé ça en musique et c’est pourquoi, pour nous, le disque est une affirmation réellement puissante de qui nous sommes.
Je veux dire, nous nous sommes pas mal disputés quand nous étions sur la route, mais une grande partie du problème était que nous ne sommes pas le genre de gens à nous bagarrer, nous ne nous mettons pas vraiment en pétard, nous ne commençons pas à nous envoyer des bouteilles à la tête, nous sommes plutôt du genre à étouffer nos rancoeurs et à ne plus communiquer, ce qui est quelque chose qui… Je pense que quand tu vis avec les gens de façon très proche, tu ne peux pas exprimer toutes les pensées qui te traversent, parce que sinon ça devient juste comme un épisode de Eastenders ou un truc dans ce genre, et tu dois… Bon, je suppose qu’il aurait été bénéfique que nous ayons été plus ouverts et que nous ayons plus communiqué mais, quoiqu’il en soit, nous avons fini par étouffer les choses encore plus et ça a eu pour résultat de nous faire sentir un peu insensibles… Et tout le concept d’enterrer son cœur sous une mer d’acier était une expression de ce sentiment, nous étions en train d’enterrer toutes nos émotions et toutes nos réactions si profondément que nous commencions simplement à nous éloigner en tant que personnes, d’une certaine façon, ce qui est plutôt un sentiment bizarre et effrayant, difficile à décrire ou même difficile à… Je ne peux pas comprendre comment nous avons réussi à nous mettre dans un tel état mais oui, il y avait tout ça sur la route… Mais une fois que nous avons arrêté de tourner, que nous avons été en studio et que nous avons réellement dû nous confronter les uns aux autres et jouer de la musique tous les jours, creusant réellement profond dans ces endroits sombres, essayant de faire face à toutes ces peurs et essayant de les mettre en chansons, ça a donné une atmosphère très intense dans le studio et c’est vraiment ce qui nous a plus ou moins poussé près du précipice.
Et bien, je me sens vraiment, vraiment fier du disque et je pense que c’est ce qui a fait que nous sommes restés ensemble. Même aux pires moments, la musique était toujours le dernier fil qui nous rattachait les uns aux autres et c’est une chose étrange… Quand on pense que nous nous connaissons tous depuis 25 ans, et ce n’est pas juste le genre d’amitié qui a commencé en répondant à une annonce dans le NME deux ans auparavant, c’est un lien vraiment, vraiment fort qui dure depuis le début de nos vies et quand cela commence à se désintégrer, c’est quelque chose d’assez effrayant. Mais heureusement, la musique a toujours été un lien très fort entre nous. Non seulement elle nous a permis de rester ensemble, mais elle a aussi prouvé, d’une certaine façon, qu’elle était la chose qui nous donnait raison ou qui justifiait toutes les sortes de bizarreries et de sentiments négatifs, parce que ce que nous avons obtenu au final est un disque au sujet duquel nous sommes vraiment, vraiment excités. Je pense que nous étions rentrés en studio avec la peur de, je ne sais pas, produire quelque chose de mou ou qui soit une imitation du premier disque, ou juste une tentative de plaire aux critiques, aux fans ou à Dieu sait qui, et nous avons fini par faire un disque qui est vraiment, vraiment exaltant pour nous. Et ça n’a pas été ensoleillé, ni une partie de plaisir, mais je pense qu’on doit réellement se confronter au pire pour obtenir quelque chose qui soit vraiment excitant et fort.
Nous n’avons jamais été un groupe qui écrit des histoires. Le premier disque est sans aucun doute une expression de beaucoup de choses authentiques, des émotions, je suppose. Vous savez, c’est drôle comme on finit par employer le mot émotion jusqu’à ce que ça commence un peu à ressembler à un mot dépourvu de sens, mais ce premier disque, nous en sommes très fiers et je pense que c’est une collection de chansons assez incroyable selon les critères courants, mais j’estime qu’il est un peu timide, vu d’aujourd’hui. Je veux dire, c’était notre premier disque et notre première exposition au monde extérieur, et c’est toujours difficile de présenter aux gens quelque chose d’absolument honnête et personnel, mais c’est ce que nous avons essayé de faire et c’est ce qu’il est… Mais le second disque, je pense, est une expression beaucoup plus viscérale de ces émotions réelles et des réactions à des choses dont certaines ont à voir avec la relation entre nous trois, et d’autres avec ce que je sais que nous ressentons tous au sujet du monde qui nous entoure et au sujet des autres.
Et bien, nous ne sommes certainement pas très organisés en ce qui concerne le processus créatif, et rien n’a été très étudié. Je veux dire, j’ai écrit toutes les chansons pour ce disque, presque toutes ont été écrites à l’arrière du bus en voyageant en Europe et en Amérique, et elles étaient des sortes de… Nous faisions des maquettes dans des studios un peu partout dans le monde, ce qui était vraiment amusant et, encore une fois, ces expériences étaient quelque chose qui nous rapprochait, un retour à la création de musique en partant de zéro. Mais pour moi, en tant qu’auteur de chansons, nous ne nous sommes jamais réunis pour dire ‘voici ce que nous voulons dire et voici comment nous voulons le dire, voici les sons que nous voulons produire’. C’est juste que, je ne sais pas, même si nous avions fait ça, ça aurait quand même fini par sonner différemment, c’était un vrai processus qui consistait simplement à trouver notre voie un peu au hasard. J’écrivais des chansons qui étaient, je suppose, l’expression de choses que je ressentais vraiment et, dans bien des cas, je savais que les autres gars ressentaient la même chose, parce qu’il est évident que nous avons beaucoup de temps pour nous réunir et discuter de choses… Et je savais que chacun d’entre nous se sentait un peu, je ne sais pas, hébété et troublé par qui nous étions en tant qu’individus, qui nous étions en train de devenir et ce que nous avions à dire. Et évidemment, je connaissais les tensions à l’intérieur du groupe, donc c’était des choses à propos desquelles j’écrivais. Mais d’un autre côté, je savais également que nous ressentions tous beaucoup de colère et de confusion à propos de choses que nous voyions arriver dans le monde en général et donc je vois juste ça comme mon boulot dans le groupe d’essayer d’exprimer ça. Ce qui est bien, avec ce disque, c’est que ça n’était pas la fin du processus. Sur le premier disque, on avait simplement l’impression que les chansons étaient écrites, que nous nous contentions de les jouer et que c’était fondamentalement ça, le disque, c’était assez simple et assez amusant. Cette fois-ci, les chansons de base étaient quelque chose qui nous excitait vraiment, mais trouver une façon de transformer ça en paysages sonores et en musiques auxquels nous contribuerions tous et dans lesquels nous mettrions tout ce que nous avions, c’était beaucoup plus un processus créatif de groupe.
Je pense qu’il était inévitable qu’il sonne beaucoup plus brut et plus intense. Il y a une idée que nous avions en tête, c’était que nous voulions qu’il sonne de façon plus diverse du début à la fin, ce n’était pas simplement beaucoup de… Le premier disque est un peu… Il y avait dessus pas mal de chansons qui pouvaient être des singles, beaucoup de chansons pop immédiates, accrocheuses, alors que des chansons comme « Bedshaped » et « Untitled I » sont plus décousues et un peu plus bizarres, nous voulions avoir un peu plus de ça sur le disque, et donc c’était la seule chose que nous voulions vraiment obtenir, mais tout le reste consistait juste à suivre nos instincts. Comme je dis, nous avions tous cette énergie sombre que nous avions accumulée et la musique qui sortait de nous en était quasiment une expression littérale.
Oui, on devait vraiment le faire, enregistrer ça. La maison de disque a été vraiment bien. C’est bizarre, c’est assez navrant, quand on parle avec d’autres groupes, de s’apercevoir que beaucoup d’entre eux n’ont pas l’indépendance qu’ils devraient avoir. Nous avons toujours considéré ça comme normal, je pense, d’avoir le contrôle absolu sur tout ce que nous faisons et nous n’écoutons pas vraiment les avis extérieurs. Je ne sais pas, je suppose que c’est une forme bizarre de confiance en nous que nous avons et il faut croire que son propre instinct est toujours le meilleur.
Oui, vraiment contents, en fait. C’est bizarre, on pense souvent que les maisons de disque sont d’énormes monstres bureaucratiques, mais il faut se souvenir que presque tous les gens qui travaillent dans un label sont, au moins au départ, fans de musique… Et Island est un label qui possède une histoire plutôt incroyable, probablement plus que n’importe quel autre label anglais, les artistes qui ont été sur ce label par le passé sont une partie tellement fondamentale de la musique anglaise… Et donc, je pense qu’ils aiment vraiment l’idée d’avoir à leur catalogue un artiste qui soit vraiment intéressé par le fait d’essayer de nouveaux trucs, parce que trop peu de groupes le font en ce moment, donc je pense qu’ils sont pas mal excités par ça.
Je ne pense pas que ce sera difficile, émotionnellement parlant, de jouer ces chansons en concert. Je pense que ce qui est super avec la musique, c’est que même quand elle est vraiment sombre et triste, ou menaçante et sinistre, ça peut être une très bonne chose. Beaucoup de mes musiques préférées sont sombres, mais ça ne me déprime pas de les écouter, ça m’excite et ça me fait me sentir vivant, et c’est ce que nous voulions réussir avec ce disque. Nous savions que nous allions aller jouer ces chansons en concert, et tu as toujours envie de jouer des chansons qui t’excitent vraiment, et qui soient vraiment exaltantes à jouer, donc nous sommes très excités à cette idée. Au niveau du son, ce sera difficile, ça va être très amusant d’essayer de reproduire toutes ces sonorités, mais nous y travaillons et les gens vont être assez étonnés par la diversité de ce qu’ils entendront.
Oui je pense que les choses vont mieux généralement, en fait je trouve qu’il y a une sorte de meilleure ambiance et excitation créative dans le groupe qu’il y ait jamais eu, ce qui semble assez incroyable quand on pense à où on en était… il y a 3 mois à peu près. Mais je pense que beaucoup de cela est dû au fait que nous savons que nous sommes allés jusqu’à nos limites et que nous sommes allés dans ces recoins sombres, et que nous avons fait quelque chose de tout cela en une musique dont nous sommes vraiment vraiment fiers, et c’est quelque chose que nous avons créé tous ensemble et maintenant nous sommes dans le cycle des répétitions essayant de jouer les chansons ensemble et, travailler ensemble en tant que groupe c’est la meilleure chose dans le fait d’être un groupe. C’est génial de se retrouver pour prendre une sorte de recul et de se sentir vraiment vraiment excités et vraiment vraiment fiers de ce qu’on a accompli même si c’est… nous n’avons aucune idée de si cela plaira à quelqu’un d’autre, mais pour nous c’est une chose tellement forte que de l’avoir fait.
Oui j’imagine, nous allons tourner beaucoup, donner beaucoup de concert. Je pense que nous espérons faire se poursuivre cet espèce de flot créatif en essayant d’écrire d’autres chansons et de faire plus d’enregistrement pendant que nous voyagerons autour du monde. Nous avions fait ça pas mal sur le dernier album et nous avions vraiment vraiment aimé cela, donc nous allons probablement essayer de le faire encore plus.